Salaire d’un moniteur de plongée : ce qu’il faut savoir

Le métier de moniteur de plongée fait rêver : travailler en bord de mer, partager sa passion avec des plongeurs du monde entier, vivre au rythme de la mer et de l’océan. Mais derrière cette image idyllique, une question revient toujours chez ceux qui envisagent de se lancer : combien gagne réellement un moniteur de plongée ?

La réponse n’est pas unique. Le salaire d’un moniteur varie énormément selon la formation, l’expérience, le lieu d’exercice et le type de structure. En France, un moniteur débutant démarre généralement autour de 1 500 -2000 € net/mois, tandis qu’à l’international certains peuvent atteindre de 3 000 € à 3 500 € net/mois, notamment dans les destinations touristiques haut de gamme.

Dans cet article, nous détaillons les grilles de salaires, les facteurs permettant d’améliorer son salaire et les perspectives de carrière, afin de vous donner une vision réaliste de la rémunération dans ce métier passion.

Salaire moyen d’un moniteur de plongée

En France

En France, la majorité des moniteurs de plongée professionnels travaillent sous contrat saisonnier, surtout entre avril et octobre. Les contrats saisonniers peuvent durer de 2 à 8 mois. Leur rémunération dépend du diplôme détenu^[3] :

• BPJEPS Plongée : : il permet la formation de plongeurs jusqu’à 20 mètres. Salaire proche du SMIC (1 500 € à 1 700 € net/mois)^[1][2][3], avec parfois des avantages (logement, repas).
• DEJEPS : il permet d’encadrer et former jusqu’à 40 mètres → salaire plus élevé (1 800 € à 2 200 € net/mois)^[3], avec des avantages (logement, repas).
• DEJEPS + CC : il permet d’encadrer et former jusqu’à 60 mètres, il permet aussi de former des moniteurs → salaire plus élevé (1 900 € à 2 300 € net/mois)
• DESJEPS : accès à des postes de direction technique ou de gestion de centre → salaires pouvant atteindre 2 500 € net/mois et plus^[3].

Les revenus peuvent être complétés par :

• des primes (en fonction du nombres d’avis obtenus, quantité de matériel vendu, taux de conversion baptêmes vers formations…),
• des missions annexes (vente de matériel, organisation de voyages),
• des avantages en nature (hébergement, repas, transport).

Tendances et compléments fréquents : pourboires, commissions, avantages en nature^[6].

À l’étranger

Les écarts sont beaucoup plus marqués selon la destination :

• Thaïlande, Égypte, Philippines : environ 1 200 € à 1 800 € net/mois^[4], mais avec un coût de la vie très faible → niveau de confort supérieur.
• Maldives, Caraïbes, Polynésie française : 2 500 € à 3 500 € net/mois^[4] pour les moniteurs expérimentés dans les resorts de luxe.
• Australie, Nouvelle-Zélande : environ 2 000 € à 3 000 € net/mois^[5], souvent avec des contrats stables et une bonne couverture sociale.

Freelance et travail indépendant

Certains moniteurs choisissent l’indépendance^[6] :

• Organisation de stages, de voyages ou de croisières plongée.
• Facturation à la journée (100 € à 200 € selon destination).
• Revenus très variables, mais potentiellement plus élevés pour les profils expérimentés.

La flexibilité du travailleur indépendant lui permet notamment d’exercer en parallèle d’une autre activité principale.

Facteurs qui influencent le salaire

1. Le lieu d’exercice

• France métropolitaine : forte saisonnalité, salaires alignés sur le droit du travail français^[1].
• Outre-mer (Guadeloupe, Réunion, Polynésie) : salaires souvent un peu plus élevés, mais coût de la vie supérieur.
• Destinations touristiques internationales : gros écarts entre Asie du Sud-Est, Égypte et resorts premium^[4].

2. Le type de structure

• Clubs associatifs : rémunérations modestes, mais bonne ambiance et flexibilité.
• Centres commerciaux : salaires plus attractifs, possibilité de pourboires et commissions.
• Croisières plongée : revenus intéressants (2 000 € à 3 000 € net), mais rythme soutenu.
• Resorts haut de gamme : les mieux rémunérés, mais exigent expérience et polyvalence (langues, accueil client, animation)^[4].

3. Diplômes et certifications

• Un BPJEPS suffit pour encadrer en France, mais limite l’accès à certains postes.
• Le DEJEPS ou le DESJEPS permettent des responsabilités de formation et de direction → salaires plus élevés^[3].
• À l’international, les certifications PADI (IDC, MSDT, Course Director) sont très recherchées → elles ouvrent la porte à des postes mieux payés^[6].

4. L’expérience et l’ancienneté

• Débutant : salaire minimum, missions simples.
• Expérimenté (5-10 ans) : augmentation progressive, prise de responsabilités.
• Directeur de centre : 3 000 € à 4 000 € net/mois dans les structures touristiques^[4].

5. La saisonnalité

• Haute saison (été, vacances scolaires) : beaucoup d’heures, plus de pourboires.
• Basse saison : revenus réduits, nécessité de diversifier (voyages, enseignement théorique, maintenance matériel).

Les stratégies de revenus saisonniers sont largement documentées dans les retours d’enquêtes métier^[6].

Évolutions et perspectives de carrière

Un moniteur de plongée n’est pas condamné à rester au SMIC toute sa carrière. Plusieurs voies permettent de progresser^[6] :

• Devenir formateur de moniteurs (IDC Staff Instructor, Course Director PADI, DEJEPS/DESJEPS en France).
• Prendre la direction d’un centre (gestion d’équipe, organisation logistique, relation client).
• Se spécialiser (plongée technique, plongée enfants, plongée handicap, photo/vidéo sous-marine).
• Entreprendre : ouvrir son propre club ou organiser des voyages plongée.

Avec ces évolutions, certains instructeurs dépassent les 4 000 € net/mois, voire plus s’ils gèrent leur propre structure avec succès^[4].

FAQ – Salaire des moniteurs de plongée

Tableau comparatif

Références principales : [3]–[6].

Conclusion

Être moniteur de plongée, c’est avant tout un métier passion, mais la rémunération dépend fortement de la destination, du baguage technique transverse, de l’expérience et des certifications. En France, la majorité des instructeurs débutent au SMIC, tandis qu’à l’étranger et dans les resorts de luxe les revenus peuvent tripler.

Pour maximiser ses perspectives, il est essentiel de :

• Obtenir des diplômes reconnus (BPJEPS, DEJEPS, PADI).
• Multiplier les expériences en France et à l’international.
• Développer des compétences complémentaires (langues, gestion, spécialités).

Vous souhaitez faire de votre passion un métier ? Découvrez nos formations professionnelles de plongée.